40 jours de nuit, de Michelle Paver, chez Hachette Black Moon ***

1937... mais la date importe peu, cela aurait pu être de nos jours... juste que les transmissions de l'époque étaient plus rudimentaires. Jack Miller est engagé par une équipe de chercheurs en météorologie, pour passer un an près de la banquise au Pôle Nord (en qualité de transmetteur radio).

Mais petit à petit, les différents membres de l'expédition sont appelés à "déserter" (deuil familial, fracture sévère, maladie...) pour théoriquement revenir. Il se retrouve tout seul au camp, avec huit chiens huskies embarqués dans l'aventure.

Seul au milieu de la nuit polaire, seul en des lieux "hantés" semble-t'il par le fantôme d'un vieux trappeur ayant habité l'endroit trente ans auparavant. Mais ne s'agit-il pas de son imagination dûe à cette nuit interminable, à la solitude, aux éléments climatiques extrêmes, ou à la perte des repères habituels ?...

Jack racontera dans son journal quasi-quotidien ses ravissements de la nuit polaire, ses doutes, ses peurs, ses espoirs. Une histoire inspirée des récits de Jack London ou des expéditions polaires. Une formidable description de l'univers arctique. Un suspens qui va crescendo, après un premier tiers de roman axé sur la description de l'expédition et l'installation sur place ; on finit par se mettre à la place de Jack, à partager ses angoisses, sa solitude... et le froid s'immisce dans votre dos ! Et même si l'histoire n'a pas forcément de happy end... on reste avec l'envie d'aller découvrir, un jour, à quoi ressemble une aurore boréale... en vrai.