Passé minuit, de Emmanuelle Cosso, chez Sarbacane **
J'avoue, j'ai toujours un peu de mal avec les récits abordant les problèmes psychiatriques.
Dans le cas présent, on va cheminer au côté d'Eve, 17 ans, qui ne se souvient pas de la nuit du réveillon qu'elle a passée sur un îlot breton avec sa meilleure amie et une bande de copains.
Petit à petit, entre présent et flash-back, Eve va péniblement reconstituer son histoire.
L'auteure nous balance des pistes qui ne mènent nulle part. On tourne en rond, entre la disparition de Leila, la meilleure amie, le silence de Benjamin, dont Eve était follement amoureuse, et le déménagement de son beau-père et de son petit frère.
La raison de ce blocage amnésique nous est révélée à la toute fin du récit, sans qu'aucun indice le concernant n'ai été avancé avant. C'est déconcertant, tout en étant dramatique. L'inconscient peut-il réellement, à ce point, agir sur notre cerveau ?
J'ai déjà lu mieux sur ce thème, notamment "Nous les menteurs" sidérant.