Tortues à l'infini, de John Green, chez Gallimard **
J'adore John Green, mais là je suis déçue !... pas par l'écriture, c'est toujours aussi fluide et bien fait, mais par le sujet principal de l'histoire : la "maladie mentale" de l'héroïne.
La 4ème de couverture était alléchante, l'enquête sur la disparition du père d'un des personnages principaux... que nenni ! cette enquête n'en est pas une. Tout le récit porte sur l'obsession de Aza, 16 ans, envers les microbes et autres bactéries (notamment celle appelée Clostridium Difficile, la CD) dont elle se sent victime et qui peuvent la tuer...
Et c'est franchement pesant, cet égocentrisme, cette litanie continuelle, qui nuisent au déroulement de l'histoire : l'amour impossible avec Davis (dont le père milliardaire a disparu)... puisque les microbes échangés lors d'un simple baiser pourraient être mortels !
Même la relation d'Aza avec Daisy, sa meilleure amie (dont du coup on apprendra qu'elle ne connaît rien, trop occupée par elle-même) semble surtout exister par la nature enjouée et lumineuse de la dite Daisy. Ajoutons à cela, une histoire improbable de "gros sous", et je me répète, une enquête réduite à néant...
Je n'ai pas réussi à m'attacher à Aza, ni même à Davis, heureusement qu'il y a Daisy ! Contrairement à d'autres histoires de John Green, profondes et sensibles, je n'ai pas trouvé dans ce titre la même intensité des sentiments adolescents.
Dommage, d'autant plus déçue que c'est le roman que j'ai offert à ma nièce pour Noël... J'aurai du lui prendre "Qui es-tu Alaska ?" ou "Nos étoiles contraires", même si elle les avait déjà lu, c'aurait été au moins une valeur sûre ! Je note 2 étoiles, mais ça les mérite à peine.