Maresi, chroniques de l'Abbaye écarlate, de Maria Turtschaninoff, chez Rageot **
Une belle histoire à laquelle j'ai été toutefois un peu longue à accrocher. En effet, il y a très peu d'action dans les deux premiers tiers du livre, on suit surtout le côté "psychologique" de l'héroïne. C'est seulement à la fin que le récit s'emballe enfin.
Maresi, vive et avide de savoir, a 13 ans, elle vit depuis 4 ans sur une île presqu'innaccessible, au sein d'une communauté de femmes, dans une Abbaye. Ses parents l'ont envoyée là pour lui éviter la famine. C'est Maresi elle-même qui raconte son histoire, et elle commence avec l'arrivée de Yaï, une jeune fille secrète, qui semble fuir quelque chose.
C'est surtout la naissance de l'amitié entre les deux jeunes filles, qui occupe une bonne partie du roman, ainsi que la vie quotidienne de l'Abbaye et de ses croyances. Un peu fastidieux, on est abreuvé de nombreux personnages, et on finit par se perdre entre qui est qui et qui fait quoi. Et on attend avec impatience une intrigue longue à se mettre en place.
On apprendra finalement que Yaï est bien recherchée... par son père, qui finira par débarquer sur cette île interdite aux hommes. Maresi nous racontera cette confrontation brutale et violente avec un brin de fantastique.
La fin est touchante, émouvante et ouverte à l'espoir. Le récit est empreint d'une certaine dose de féminisme, bien que ce situant dans une communauté "religieuse", ce qui fait leur force.
Au final, oui, c'est plutôt bien quand même.