Edmond à la ferme, de Frédéric Pillot, chez Magnard Jeunesse *

   Surfant sur la vague du succès d'Edmond, voilà qu'on nous offre de nouvelles aventures du fameux chien. Ses maîtres, partant en vacances sans lui, décident de le confier à des amis à la campagne, et qui plus est dans une ferme !

Autant j'apprécie toujours la bouille drôlissime d'Edmond, autant cette fois l'histoire est plus que douteuse : pleine de clichés minables sur la vie rurale (gadoue partout, bazar, manque de confort, odeur nauséabonde de la porcherie, etc, etc...). Et même si Edmond finit par trouver grâce auprès des (rustres) autres animaux à la faveur d'un exploit pour le moins original, la fin tombe vite à plat. Pas terrible !

Comments

[Mathieu]

J'ai lu ce livre également, et je ne suis pas du même avis. Je trouve justement que ce qui est important dans l'histoire ce n'est pas le clivage entre rustres et personnes civilisées car les deux sont montrés dans leur extrême : le chien chien un peu ridicule et trop précieux et des rustres vraiment très rustre pour le coup. Surtout ce qui est intéressant c'est de montrer que malgré les clivages, l'union et l'amitié sont possibles et rendent tout le monde plus fort. Aussi, permettez moi d'apporter une note quant aux rustres, bien souvent des personnalités telles qu'Edmond sont complètement montrées du doigts dans l'univers rural. Peut-être l'auteur a-t-il voulu témoigner de ce décalage et de cette discrimination. On a trop tendance à voir la discrimination du côté des gens de la ville alors que les gens de la campagne sont aussi parfois très discriminants et non pas toujours discriminés.